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Publié le :   05/07/2017

Au Portugal, visite d'Evora l'inquiétante


L'ultime chapitre de notre voyage entre Espagne et Portugal s'écrirait malheureusement loin de notre bateau de croisière, la Belle de Cadix. Fier navire de la flotte CroisiEurope, il nous porta jusqu'en eaux portugaises, mais il nous fallait désormais rejoindre la capitale, Lisbonne. 

La route pour y aller nous mènerai par le cœur du Portugal, où les traditions y sont encore vibrantes d'authenticité. 

Ainsi, à mesure que nous progressions, il nous semblait, un peu plus, partir à la découverte d'un pays. Entre autre, nous vîmes nombre de chênes lièges, puisque le Portugal est le premier producteur au monde de liège. 



Puis, à nouveau, le pays changea. Nous laissâmes les arbres derrière nous et le paysage devenait de moins en moins vallonné à mesure que celui-ci se recouvrait de champs de céréales. Logique, puisque nous approchions à grands pas d'Evora, ou Evora Cereales comme l'appelait les Romains, en raison des champs de blés qui submergeaient les alentours. Ainsi, s'y rendre en été signifie faire route dans un paysage doré jusqu'à apercevoir la cité millénaire trônant en haut de son rocher.  



Evora a connu une histoire tumultueuse aux revirements nombres. La muraille qui la protège est l'un des témoins de ces temps incertains. D'abord bâties par les Romains au Ier siècle, les fortifications ont été détruites, reconstruites, modifiées et altérées à de nombreevora-cathedrale.jpguses reprises, même encore durant le moyen-âge. 

Pourtant, dans les hauteurs de la cité, il est un monument qui n'ait connu la moindre modification depuis le Ier siècle: les vestiges du temple romain. Douze de ses colonnes s'élèvent toujours vers le ciel, vingt siècles après avoir été érigées.


Classée au patrimoine mondiale de l'humanité par l'UNESCO, Evora compte plusieurs aces dans sa manche. De fait, à proximité du temple romain se trouve la cathédrale de la ville, la plus grande de tout le Portugal. Datant du XIIIème siècle, ce monument traduit de la transition entre les architectures romanes et gothiques, avec notamment des créneaux au-dessus de sa porte et en haut des deux tours médiévales qui flanquent la façade.  

Sans trop s'attarder, notre guide nous en fit la description rapide : nous aurions le temps ensuite, lors du temps-libre dans la ville, d'en faire la visite. 


Car il nous fallait d'abord visiter l'église Saint-François et, juxtaposée à elle, un édifice des plus atypiques qu'il m'ait été donné de voir. 

Concernant l'église, elle a été bâtie au temps des grandes découvertes maritimes portugaises. Ainsi, les œuvres exposées ainsi que les sculptures avaient alors été imaginées pour rappeler l'océan et les grandes étendues traversées par les explorateurs qui firent la fierté du pays. 

Si l'église n'a qu'une seule nef, elle est ponctuée de chapelles tout du long. On y trouve notamment de l'or en quantité, ramené du Brésil par ces mêmes explorateurs auxquels ce moment est dédié. 


Enfin, il nous restait à découvrir le véritable joyau d'Evora, celui qui nous aura valu notre halte en ces lieux : la Chapelle aux Ossements. Elle est ainsi nommée en raison des quelques 5000 ossements humains qui recouvrent murs et piliers à l'intérieur du monument. Dire que c'est assez étonnant à découvrir -et à photographier!- serait un euphémisme. C'est véritablement déroutant, pour être tout à fait honnête. 

Pareille entreprise a été menée pour rappeler la fragilité de la vie humaine et que, tôt ou tard, nos propres os viendraient s'ajouter à ceux présents ici. Sous des cloisons de verre scellées à jamais, quelques squelettes sont même observables. 

Pourtant l'ensemble ne tombe jamais dans le glauque ni dans le terrifiant. Bien sûr, c'est un lieu unique et peu engageant, mais il a aussi quelque chose de captivant et d'envoûtant. Y règne une certaine beauté, comme une non moins certaine ironie.  



Le reste de notre temps à Evora, nous en usâmes à notre guise. Certains en profitèrent pour s'aventurer le long des rues marchandes de la ville où tout ce que l'on y trouve est fait à partir de liège. D'autres choisirent de flâner sur la grande place principale. 

Puis, il était temps de reprendre la route. Nous n'étions plus très loin de Lisbonne et y arrivâmes en fin d'après-midi, avec l'impatience de visiter la capitale portugaise. Mais ça, ce serait pour demain.