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Publié le :   29/06/2014

Croisière en croisade

Nous avions navigué une bonne partie de la nuit. Les moteurs du M.S. Symphonie avaient démarré aux alentours de minuit pour ne s'éteindre à nouveau que 11h plus tard. Ce laps de temps fut suffisamment long pour rejoindre les eaux du Rhin, puis l'Allemagne. Vint alors la première escale, faites à Wesel, peu avant le déjeuner. Une fois celui-ci consommé à bord, la journée pouvait démarrer.

 

Une escapade était prévue sur toute l'après-midi, nous menant à Aix-la-Chapelle, à l'histoire étroitement liée à celle de Charlemagne. D'ailleurs, si une ville allemande porte ce nom, c'est bien de son fait. Elle jouit d'un patrimoine classé à l'UNESCO depuis 1978, sa Cathédrale, aberrante en tout point. A peine étions nous descendu du bus que, 5 minutes plus tard, nous pouvions l'admirer. Mais là n'était pas notre première destination, tout d'abord nous visiterions le trésor, l'un des plus importants d'Europe.

Mais le sort avait fait que ce dimanche 29 juin 2014 soit le dernier jour d'une semaine de pèlerinage ayant lieu tous les 7 ans seulement. A cette occasion étaient exposées 4 reliques d'une valeur inestimable auprès du christianisme, comme par exemple, la robe que Marie aurait porté le soir de Noël, au moment de donner vie à Jésus. Autant dire que foule était présente, composée de touristes aussi bien que de pèlerins. Néanmoins, visiter le trésor fut fait sans encombre. Ce fut là l'occasion d'admirer des pièces sacrés datant de Byzance et d'autres époques encore, telles que le Buste-Reliquaire de Charlemagne. Les figures du christianisme s'enchaînent dans ce trésor, mais ne ressemblent pas. Tout pièce, bien que recouverte d'or et de pièce-précieuse, trouve sa place en ce lieu. En l'espace d'une demi-heure, le tour pouvait être fait t la visite guidée se poursuiva.

   

Puis la foule s'en mêla, créant une file d'attente considérable devant l'entrée de la majestueuse cathédrale. Malgré cela, si nous étions ici aujourd'hui, c'était avant tout pour visiter ce qui s'annonçait être renversant. C'est pourquoi la carte de la patience a été jouée. Patience ô combien récompensée. En l'espace d'une demi-heure - le temps d'atteindre les portes -, nous nous retrouvions au sein de la cathédrale. Bien qu'encore éloignés des reliques, l'édifice offrait déjà un spectacle sidérant. Haut plafond, mosaïques dorées et gigantesques vitraux déroulaient sous nos yeux une plage de couleurs inédites. Puis vinrent les reliques.

   

Ce qui était le plus marquant, et ce de très loin, ce n'est pas les reliques elles-mêmes, mais la ferveur, l'humilité et la foi qu'elles génèrent chez les gens. Nous avons vu des gens tomber à genoux devant elles, des larmes couler et des mains fébriles tendre un bout de tissu voué à entrer en contact avec la relique. N'ayant rien à faire bénir, un garde des reliques à tout de même pris ma main pour me permettre d'effleurer le saint reliquat. Je lus alors dans ses yeux la joie qui l'animait et je compris alors.

  

 

Aix-la-Chapelle est une ville non pas animée par son remarquable patrimoine culturel, mais par la foi des chrétiens qui y est liée. Arriver ici, en ce dernier jour de pèlerinage, aura bien été une chance, celle de voir des centaines de personnes réunies pour la même raison, et de sentir en eux une conviction inébranlable. C'est là une belle ville, mais ce n'est pas que son architecture qui la rend si belle.