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Publié le :   05/08/2014

Remonter le cours du fleuve, escale à Tournon-sur-Rhône

Pour cette dernière journée de croisière, nous avions fait machine arrière, remontant dorénavant le cours du Rhône en direction de Lyon, où tout avait commencé. Mais pour l'heure, nous en étions bien loin et de somptueux paysages s'offraient à nous, aujourd'hui encore. Après une matinée de navigation, nous firent escale l'après-midi à Tournon-sur-Rhône, faisant face à Tain l'Hermitage que nous avions déjà aperçu il y a de ça quelques jours.


Aujourd'hui, nous ne nous contenterions pas de l'apercevoir, mais bien de faire la visite de Tournon-sur-Rhône et de son château. Mais avant d'y pénétrer, nous ferions une visite des plus anciens quartiers de la ville en petit-train touristique, l'occasion pour nous de faire un rapide tour des principales curiosités de la ville. Nous passèrent également aux pieds de la colline viticole contre laquelle la ville est bâtie. 


Quelques temps plus tard, nous stoppions à l'avant du château. D'en bas, il semble émerger directement de la roche, comme si nous n'avions fait qu'enlever la matière superflue. Dans tous les cas, la vue sur la vallée du Rhône promettait d'être grandiose. Nous en jugerions bien assez tôt, lors de la visite guidée. Visite qui débuta à la suite d'un escalier en colimaçon, au premier étage. L'agencement des salles y est d'origine, et on y trouve encore aujourd'hui les plus belles pièces issues soit de l'édifice lui-même, soit de la région. Nous vîmes des tableaux, mettant en scène le château il y a des siècles de ça. Etages après étages, nous virent mobiliers, tableaux et reconstitutions pour enfin arriver à la terrasse sud. Une fois la porte de bois poussée, nous découvrirent un panorama plus saisissant encore que ce que nous espérions. Sur notre gauche s'écoulait le Rhône entre les deux villes que sont Tain l'Hermitage et Tournon-sur-Rhône, traversé par deux ponts anciens. En face de nous, et à nos pieds, s'étirait la ville et ses ruelles. Tandis qu'à notre droite se trouvait la colline, surmontée de vignes et d'une tour à la statue blanche. Bref, peu importe où nous regardions, quelque chose valait la peine d'être vue. S'y trouve aussi la chapelle du château. Si elle n'a plus aucun rôle religieux de nos jours, elle accueille par contre quelques tableaux d'une rare intensité. Sans douter les plus beaux des lieux.

 

Après avoir poursuivi la visite à travers encore quelques pièces et dédales de couloirs, nous débouchâmes une fois encore sur l'extérieur. Il ne s'agissait plus ici d'une terrasse, mais bien d'une promenade le long des murs du château, enfin tout du moins de la partie faisant face au Rhône. De là-haut, le M.S. Van Gogh était visible. 

Mais il nous attendrait encore un peu puisque notre visite n'était pas encore achevée. De fait, une dégustation des vins des côtes du Rhône ponctuerait et achèverait cette après-midi d'excursion. Trois vins furent testés, à l'histoire différente, aux cépages différents et aux propriétaires différents. L'un vend ses vins dans le monde entier et en produit un nombre astronomique, tandis que l'autre se bat pour faire exister son œuvre. C'est là ce que le sommelier nous expliqua, entre chaque dégustation. Il prit soin d'exprimer clairement chaque différence et d'affirmer l'identité et le caractère de chaque vin. Il le fit avec passion, ne tardant pas à nous transmettre la joie qu'il avait de nous accueillir, aujourd'hui. Puis vint l'heure de repartir, avec une bouteille si nous le souhaitions. Nous laissions le château derrière nous pour rejoindre notre hôtel flottant qu'est le M.S. Van Gogh, qui ne tarda d'ailleurs pas à reprendre sa route dès notre retour à bord. Nous profitâmes des dernières lueurs du jour et du paysage autant que possible, sachant pertinemment que demain matin, nous nous réveillerons à Lyon et qu'il en serait fini de cette croisière sur le Rhône. Tous rentreraient alors chez eux, mais moi, je partirai pour le Portugal et son fleuve d'or, le Douro.